Chère abonnée, cher abonné,
À l’occasion du centenaire de L’Orient-Le Jour, nous célébrons également la majorité de son supplément littéraire, L’Orient littéraire, qui fête ses 18 ans depuis sa résurrection en juillet 2006. Nous vous invitons à explorer un dossier spécial retraçant les moments marquants de son histoire. Revivez, dans l’édito d’Alexandre Najjar, les débuts de cette aventure littéraire qui a su s’adapter et évoluer au fil des décennies.
Deux entretiens passionnants sont au rendez-vous : André Bercoff, figure imminente du supplément, partage ses souvenirs à L’Orient littéraire, mais aussi à Beyrouth des sixties. Avec Albert Dichy, directeur littéraire de l’IMEC, grand spécialiste de Georges Schéhadé et fin observateur de la vie littéraire au Liban comme en France, vous découvrirez de quelle manière l’aventure de L’Orient littéraire éclaire la scène littéraire et artistique libanaise des années 30 aux années 60.
À travers les décennies, L’Orient littéraire fut le témoin et le chroniqueur des débats passionnés qui animent le monde culturel. Certaines de ces discussions, bien que spécifiques à leur époque, restent d’une actualité frappante ; c’est pourquoi nous vous proposons de revisiter quelques sujets traités dans les articles de cette « belle époque ». Charif Majdalani revient sur la nécessité de la littérature dans le monde arabe contemporain, en écho à la problématique soulevée par Jabra Ibrahim Jabra en 1961 ; Issam Chemaly actualise la réflexion de Jacques Liger-Belair sur l’authenticité de l’architecture libanaise ; Wissam Saadé explore les archives du supplément pour comprendre les approches de Louis Massignon et de Jacques Berque sur l’arabisme savant ; et Sandra Noujeim se penche sur le problème non encore résolu en 2024 de l’enseignement et du système éducatif libanais, un sujet jadis exploré dans une grande enquête intitulée : « L’enseignement au Liban fait-il fausse route ? ».
Nous vous invitons aussi dans ce numéro à plonger dans les archives des anciens numéros avec des rééditions de textes marquants, dont deux articles de 1962 et un extrait d’une nouvelle de Percy Kemp de 2012 sur les polémiques relatives aux prix littéraires. Redécouvrez aussi un texte de Georges Naccache publié en 1929, une analyse de la poésie d’al-Moutanabbi par Taha Hussein en 1962, et la chronique du Dernier Jour de Mikhaïl Nouaymé rédigée par Jamil Jabre en 1963.
Dans son article mensuel, Ritta Baddoura évoque poétiquement ses impressions en parcourant le premier numéro de la première résurrection de L’Orient littéraire, paru le samedi 29 octobre 1960. À son tour, Joséphine Hobeika explore les archives des années 60 pour faire le point sur la place des femmes dans le paysage littéraire et culturel de l’époque.
Les archives de la nouvelle période de L’Orient littéraire (2006 – présent) sont à leur tour fouillées. Depuis juillet 2006, L’Orient littéraire a interviewé des centaines d’auteurs libanais ou étrangers de renom ou prometteurs, dont plusieurs lauréats du Prix Nobel ou du Prix Goncourt. Ce numéro spécial vous offre un florilège de leurs citations les plus marquantes.
Enfin, ne ratez pas le poème d’ici d’Anne Mourani, lauréate du premier prix au concours de poésie organisé par l’Amicale des étudiants de l’École Supérieure des Lettres à Beyrouth en 1962, et le portrait de Issa Goraieb, qui a maintenu contre vents et marées la parution de L’Orient-Le Jour durant toutes les années noires de la guerre, dressé par la belle plume de Nada Chaoul.
L’Orient Littéraire