« L’épidémie des coups d’Etat continue de se propager sur le continent africain », note le quotidien burkinabé Le Pays. Des militaires ont destitué mercredi le président sortant gabonais, Ali Bongo Ondimba, plaçant à leur tête le chef de la Garde républicaine, le général Brice Oligui Nguema, rapporte Gabon Media Time. Le coup d’Etat a été annoncé à la télévision juste après la proclamation de la victoire du dirigeant sortant à la présidentielle avec 64,27 % des voix contre 30,77 % pour son rival Albert Ondo Ossa, qui dénonçait des fraudes massives. Pour Aujourd’hui au Faso, ce putsch met « fin à la monarchie Bongo vieille de 55 ans ».« Les conditions pour un coup d’Etat militaire étaient réunies dans ce pays il y a bien longtemps », la « dynastie Bongo » ayant « verrouillé toutes les possibilités d’alternance démocratique », estime Le Pays. Pour le quotidien, « la communauté internationale » porte sa part de responsabilité « dans ce putsch »car elle a « fermé les yeux sur les agissements » de la famille Bongo, « au point de lui conférer une immunité face à ses hold-up électoraux ».