Le Conseil constitutionnel a rejeté mercredi une deuxième demande de référendum d’initiative partagée (RIP) sur la réforme des retraites, que la gauche avait déposée in extremis avant la promulgation du texte. Les neuf conseillers ont estimé que cette proposition, portée par quelque 250 députés et sénateurs, ne remplissait pas les critères requis. Leurs arguments n’ont pas convaincu les oppositions, qui reprochent au mécanisme même du RIP d’être « presque impraticable », selon François Ruffin. Comme les syndicats, ils entendent poursuivre la lutte contre la réforme dans la rue et dans l’Hémicycle. L’Assemblée nationale examinera, le 8 juin, une proposition de loi du groupe hétéroclite LIOT visant à abroger la réforme. Au sein de la majorité relative, les élus macronistes s’attendent encore à un scrutin incertain, qui pourrait se jouer à quelques voix près. Mais cela resterait symbolique : la majorité de droite et du centre au Sénat a fait savoir qu’elle ne voterait pas un tel texte.