Emmanuel Macron ne regrette rien. Alors qu’il doit s’exprimer mercredi, lors d’une interview diffusée aux journaux télévisés de 13 heures sur TF1 et France 2, le chef de l’Etat a convié, mardi à l’Elysée, les élus de sa majorité, abasourdis, frustrés et parfois en colère après l’adoption sans vote de la réforme des retraites par l’article 49.3 de la Constitution, qui a embrasé le pays et les a propulsés au cœur d’une colère sociale. « Utiliser la Constitution pour faire passer une réforme est toujours une bonne chose si on veut être respectueux de nos institutions », a clamé le président de la République. Nul mea culpa, donc. Tout juste un aveu : « S’il y a une chose qu’on n’a pas réussi à faire, c’est à partager la nécessité de cette réforme. » Dans la soirée de mardi claquaient, place de la République à Paris, les appels à la « destitution » du chef de l’Etat et à la démission d’Elisabeth Borne : une manifestation organisée d’abord dans le calme a dégénéré en tensions avec les forces de l’ordre.