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La Francia vive una nuova stagione di instabilità politica. A poco più di un anno dalla controversa dissoluzione del Parlamento del giugno 2024 e a nove mesi dalla caduta del governo guidato da Michel Barnier, il Paese si ritrova nuovamente sull’orlo di una crisi istituzionale.
Il piano di risanamento economico da 44 miliardi di euro proposto da François Bayrou, pensato per il 2026, rischia infatti di non superare il voto di fiducia in Parlamento. Se così fosse, l’attuale esecutivo verrebbe travolto, aprendo un nuovo capitolo di incertezza politica.
In questo clima, il Rassemblement National (RN) di Marine Le Pen e Jordan Bardella appare il vero vincitore. Il partito riesce a crescere nonostante contraddizioni e limiti interni: i procedimenti giudiziari a carico di Le Pen, l’inesperienza del giovane presidente Bardella, i frequenti cambi di linea e la scarsa credibilità in materia economica.
Il motivo di questa avanzata sta altrove: il RN si nutre delle difficoltà altrui. Le esitazioni e i cedimenti dei partiti tradizionali, uniti all’instabilità degli ultimi governi, hanno offerto terreno fertile a una forza che si presenta come alternativa all’ordine esistente.
Il cambiamento più significativo arriva dal fronte repubblicano. Per anni, la destra moderata ha difeso la regola del “né con il RN né con la sinistra radicale”. Oggi quella linea appare superata, sostituita da un più pragmatico “tutto tranne La France insoumise”.
Anche figure di spicco come Nicolas Sarkozy hanno riconosciuto il RN come una forza legittima dell’“arco repubblicano”, segnando una svolta simbolica. Una presa di posizione che, di fatto, apre la strada a possibili intese elettorali in vista delle comunali del 2026.
Un segnale altrettanto forte arriva dal mondo delle imprese. Per la prima volta, Jordan Bardella è stato invitato alla rentrée del MEDEF, la principale associazione dei datori di lavoro francesi. Lì ha promesso meno tasse e meno vincoli per le aziende, ricevendo attenzione e consenso.
Fino a pochi anni fa, una simile apertura sarebbe stata impensabile. Il mondo economico vedeva nel partito di estrema destra un rischio per l’economia e per l’Europa. Oggi, invece, il RN comincia a essere percepito come un interlocutore possibile.
Il punto più delicato riguarda la percezione pubblica: il RN viene sempre più spesso trattato come un partito come gli altri. Eppure, il cuore del suo programma resta legato alla “preferenza nazionale”, un principio che privilegia i cittadini francesi rispetto agli stranieri e che contrasta con i valori di uguaglianza e universalità sanciti dalla Costituzione.
In una fase di turbolenze politiche, il rischio è che questa trasformazione passi inosservata: un partito che nasce da posizioni estremiste potrebbe consolidarsi come forza di governo senza che il Paese prenda pienamente coscienza delle conseguenze.
La crisi politica francese, con governi che si susseguono e progetti che non reggono alla prova dei fatti, apre spazi sempre più ampi al Rassemblement National. La destra tradizionale e il mondo economico, che un tempo lo osteggiavano, sembrano oggi disposti a considerarlo un attore legittimo. Ma dietro l’immagine rinnovata, il nucleo del progetto resta quello di sempre: un nazionalismo identitario che mette a rischio i principi repubblicani.
La France en crise : le Rassemblement National progresse
La France traverse une nouvelle période d’instabilité politique. Un peu plus d’un an après la dissolution controversée du Parlement en juin 2024 et neuf mois après la chute du gouvernement dirigé par Michel Barnier, le pays se retrouve de nouveau au bord d’une crise institutionnelle.
Le plan de redressement économique de 44 milliards d’euros proposé par François Bayrou, prévu pour 2026, risque en effet de ne pas obtenir la confiance de l’Assemblée. Si tel était le cas, l’exécutif actuel serait balayé, ouvrant un nouveau chapitre d’incertitude politique.
Dans ce climat, le Rassemblement National (RN) de Marine Le Pen et Jordan Bardella apparaît comme le véritable gagnant. Le parti réussit à progresser malgré ses contradictions et ses faiblesses internes : les procédures judiciaires visant Le Pen, l’inexpérience du jeune président Bardella, les fréquents revirements de ligne et le manque de crédibilité en matière économique.
La raison de cette avancée se trouve ailleurs : le RN se nourrit des difficultés des autres. Les hésitations et les renoncements des partis traditionnels, ajoutés à l’instabilité des derniers gouvernements, ont offert un terrain fertile à une force qui se présente comme une alternative à l’ordre existant.
Le changement le plus significatif vient du camp républicain. Pendant des années, la droite modérée a défendu la règle du « ni RN ni gauche radicale ». Aujourd’hui, cette ligne semble dépassée, remplacée par une approche plus pragmatique : « tout sauf La France insoumise ».
Des figures de premier plan comme Nicolas Sarkozy ont même reconnu le RN comme une force légitime de « l’arc républicain », marquant un tournant symbolique. Une prise de position qui, de fait, ouvre la voie à de possibles accords électoraux en vue des municipales de 2026.
Un signe tout aussi fort vient du monde de l’entreprise. Pour la première fois, Jordan Bardella a été invité à la rentrée du MEDEF, la principale organisation patronale française. Il y a promis moins d’impôts et moins de contraintes pour les entreprises, recevant une écoute attentive.
Il y a encore quelques années, une telle ouverture aurait été impensable. Le monde économique voyait dans le parti d’extrême droite un danger pour l’économie et pour l’Europe. Aujourd’hui, au contraire, le RN commence à être perçu comme un interlocuteur possible.
Le point le plus délicat concerne la perception publique : le RN est de plus en plus souvent traité comme un parti comme les autres. Pourtant, le cœur de son programme reste lié à la « préférence nationale », un principe qui privilégie les citoyens français par rapport aux étrangers et qui entre en contradiction avec les valeurs d’égalité et d’universalité inscrites dans la Constitution.
Dans une phase de turbulences politiques, le risque est que cette transformation passe inaperçue : un parti issu de positions extrémistes pourrait se consolider comme force de gouvernement sans que le pays ne prenne pleinement conscience des conséquences.
La crise politique française, avec des gouvernements qui se succèdent et des projets incapables de résister à l’épreuve des faits, ouvre des espaces toujours plus larges au Rassemblement National. La droite traditionnelle et le monde économique, qui autrefois l’avaient combattu, semblent aujourd’hui prêts à le considérer comme un acteur légitime. Mais derrière cette image renouvelée, le cœur du projet reste inchangé : un nationalisme identitaire qui met en danger les principes républicains.